Enjeux de gestion des matières radioactives

Odile Rocher commissaire-enquêtrice | 24 Novembre 2020 - 00h45

Dans un contexte d’économie circulaire, je propose de ne pas opposer d’emblée "matières et déchets » qui s’inscrivent dans un continuum lié aux avancées techniques. Une telle distinction n’a pas, me semble t-il, sa place dans le tout premier paragraphe qui introduit les enjeux car elle atténue la portée du texte qui suit.

Dans le continuum de l’économie circulaire, la matière radioactive devient déchet ultime lorsque plus aucune solution d’utilisation ou recyclage n’est possible. D’ailleurs, « le niveau d’exigence des mesures de sûreté, de radioprotection et de protection de l’environnement prises pour la gestion des matières radioactives ne diffère pas de celui qui est exigé pour la gestion des déchets radioactifs. » Les matières radioactives qui font l’objet d’une valorisation ou de projets de valorisation sont : uranium naturel, de retraitement, enrichi ou appauvri, plutonium, thorium et combustibles utilisés dans les réacteurs nucléaires.

Ainsi, la gestion prudente et experte des matières radioactives repose sur trois principes :

1. crédibilité du caractère valorisable des matières radioactives et communication sur les progrès scientifiques et techniques accomplis
2. sûreté de l’entreposage et/ou du stockage des matières radioactives à court, moyen et long terme
3. modularité des solutions techniques d’entreposage et/ou de stockage de matières radioactives.

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