Articulation PNGMDR/ PPE et stratégie d’arrêt, durée d’exploitation et renouvellement

Odile Rocher commissaire-enquêtrice | 30 Novembre 2020 - 20h29

La décision du 21 février que vous présentez ci-dessus énonce de façon mensongère, ou pour le moins erronée, une stratégie d’ « arrêt définitif et démantèlement des installations nucléaires »
Je recommande de corriger cette affirmation erronée qui risque d’accroître les clivages sur un sujet qui divise ; cela nuit à l’image des facilitateurs du débat public et responsables d’enquêtes publiques. Et fait douter les citoyens sur l’efficacité des politiques publiques et des démarches de démocratie participatives qui les accompagnent.

En 2035 et jusqu’en 2050, la production d’électricité d’origine nucléaire sera de 50 % (contre environ 70 % aujourd’hui)
La PPE n’a pas inscrit l’arrêt définitif des installations nucléaires françaises. Page 159, elle précise qu’EDF a confirmé l’intérêt industriel que présente la fermeture d’une partie du parc en amont de sa durée d’exploitation maximale anticipée (60 ans). La PPE a inscrit l’arrêt définitif de 14 réacteurs sur les 58 réacteurs en service en 2019 ; 2 ont déjà été arrêtés et 14 devraient l’être d’ici 2035.
D’ici 2021, pour préparer la décision éventuelle d’un programme de construction de nouveaux réacteurs nucléaires, un travail préparatoire Gouvernement/Filière de Production d’électricité est lancé (p. 163) « Selon la décision qui sera prise ultérieurement en matière de construction de nouveaux réacteurs nucléaires, la question d’une extension ou de nouvelles capacités de stockage géologique pour accueillir les déchets générés par le nouveau parc se posera » ( p. 145)

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